vendredi 21 novembre 2014

Mexique, au coeur de la vie, les disparus d Iguala

Les Disparus d'Iguala, Mexique, novembre 2014

Les images parlent d'elles-même. Taxco de Alarcon, on essaie de faire "comme si de rien n'était", de vivre encore comme d'habitude, de sourire encore.


Mais "comme d'habitude", les mexicains savent serrer les dents et baisser la tête, avant de laisser le volcan exploser.

Calmes, "doux, mais pas stupides" comme me l'avait dit un jour un chauffeur de taxi.

Leur colère, quand elle explose est alors un torrent de lave sans retenue, échevelé, guttural, implacable, n'ayant d'égal que leur dignité bafouée.

Parce que si les pauvres ici n'ont parfois rien, ils conservent toujours un haute idée de la justice. Nombreux sont ceux qui veulent la paix.

La corruption rampante est une plaie qui s'infecte depuis des décennies.

Corruption et trafics de toutes sortes avaient un temps soit peu diminué, et à l'aéroport, alors qu'il y a 20 ans, un produit intéressant dans une valise avait toutes les chances d'être dérobé au contrôle douanier, cette fois-ci, c'est un exemple de probité qui m'a été donné par les douaniers, les policiers et le personnel de l'avion lorsque j'y ai oublié un petit sac. Ici, il y a 10 ans, quand on voulait maudire quelqu'un on lui disait : "que les flics, les médecins et les avocats viennent chez toi !".


Mais voilà… un sale moment à passer : je suis dans ce pays "en ébullition" comme le disent les informations mondiales. En route pour le travail qu'Akabyax commence avec les tisserandes. J'en reparlerai plus en détail dans quelques jours.


Quarante-trois étudiants ont disparu, il semble que le maire de Iguala, lié au narco trafic aurait commandité leurs meurtres, en septembre dernier. Massacrés et brulés sur un bûcher qui dura 14 h dans l’État de Guerrero (guerrier). Sa côte : Acapulco, l'un des fleurons du mythe mexicain, l'un des lieux de passage de la drogue internationale.

La population est en colère, manifeste cagoulée, le palais régional a été brulé et détruit par des profs et des étudiants. Des journalistes ont été molestés par les policiers et réclament qu'on les laissent faire leur travail.

Des milices communautaires se sont organisées dans le pays et clament leur ras le bol et leur dégoût de la corruption et de la violence. Sur la route qui mène ici, trois postes de contrôle (casetas) ont été "pris en otage" il y a 48 heures par des gens du peuple. 14 000 réservations de tourisme ont été annulées dans l’État de Guerrero. Une sorte de guerre civile à l'air de se fomenter entre le peuple et les "corruptos", narcos trafiquants, policiers qui ont parfois encore des attitudes de petites frappes dans la rue.

 Violence certes mais aussi la plus grande dignité, comme ce soir du 14 novembre sur le Zocalo de Taxco. 



Les journaux parlent des bougies qui veillent les disparus, manifestations pacifiques qui apparaissent "mystérieusement" dans certaines villes, on ne sait pas qui les place.



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Au marché, ce matin, on change de station de radio quand les nouvelles égrènent les difficultés, 37 kilos d'opium trouvés dans une camionnette…les portables et internet sont au ralenti, le Wifi est en black out, "on dit" que des messages de manifestation générale se passent entre les gens, mais que la surveillance virtuelle est en route.


Ce soir, je suis là, au cœur de la vie, sur la place Borda de Taxco, le zocalo. Certains veillent les morts, à la lueur de 43 bougies portant les 43 portraits des disparus, à la mémoire des 43 étudiants massacrés à Iguala ; pendant que de l'autre côté, à quelques mètres, une musique typique de mariachi fait se trémousser des couples, courir des enfants avec des ballons, le cœur de la vie. Il pleut des rires de gosses, il vole des colombes dans l'ombre, il caquète des centaines d'oiseaux noirs dans les arbres, sur la place de Taxco.


  
Missing in Iguala, Mexico, November 2014

The images speak for themselves. Taxco de Alarcon, trying to do "as if nothing had happened" to live again as usual, smiling again.

But "as usual" Mexican know how to bite the bullet and head down, before leaving the volcano erupt.

Quiet, "soft, but not stupid" as I had been told once by a taxi driver.

Their anger, when it explodes then become a torrent of lava without restraint, disheveled, guttural, relentless, that can only compare wih their violated
dignity.

Because if the poor here may have nothing, they still retain a high idea of justice. Many people want peace.

Rampant corruption is a plague that has been infecting for decades.

Corruption and trafficking of all kinds had decreased a little, and at the airport, while 20 years ago, an interesting product in a suitcase was likely to be stolen in customs control, this time this is an example of probity that was given to me by customs, police and the staff of the plane when I left a bag on it. Here, 10 years ago when you wanted to curse someone you told him : "the cops, doctors and lawyers come to you".

But then ... a bad time to go, I am in this country "boiling" as the global information say. En route to the work Akabyax begins with the weavers. I will discuss in more detail in a few days.
 
Forty-three students are gone, it seems that the mayor of Iguala, linked to narco trafficking had ordered their murders last September. Massacred and burned at the stake, which lasted 14 hours. It happens in the state of Guerrero (Warrior). Its coast: Acapulco, one of the jewels of the Mexican myth, one of the crossing points of the international drug.


The public is angry, hooded manifest, the regional palace was burnt and destroyed by teachers and students. Journalists were beaten by police and demand they let them do their job.

Community militias were organized in the country and proclaim their pissed and disgusted with corruption and violence. On the road leading here, three checkpoints (casetas) were "taken hostage48 hours ago by men of the people. 14,000 tourism bookings were canceled in the state of Guerrero. A kind of civil war seem to foment between the people and the "corruptos", narco traffickers, police officers who sometimes keep behaving like lowlifes on the street.

Violence but also the greatest dignity, like this evening of the 14th November on the Zocalo in Taxco.

Newspapers talk about candles that stand vigil over the missing, peaceful demonstrations that appear "mysteriously" in some cities, we don't know who places them.

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At the market this morning, we change the radio station when the news list problems, 37 kg of opium found in a van ... mobiles and internet are slow, WiFi is blacked out, "they say" that messages about general protest pass between people, but the virtual monitoring is underway.



Tonight, I am here, in the heart of life, square Borda de Taxco, the Zocalo. Some are holding a wake for the dead in the light of 43 candles bearing the 43 portraits of the missing in memory of the 43 students killed in Iguala; while on the other side, a few meters away a typical mariachi music is making couples jiggle, children running with balloons, the heart of life. It's raining laughter of kids, doves are flying in the shade, hundreds of black birds are quacking in the trees, on the Plaza de Taxco.





vendredi 7 novembre 2014

Des basiques éthiques

Saint Basics



Saint Basics  est « invisible », mais porte la culotte ! Ils travaillent « dans l'ombre » à changer les mentalités.  Leur idée est simple :  rendre les gens responsables au quotidien à partir des basiques. Porter des sous-vêtements éthiques qui durent longtemps (durables) incite les gens à consommer moins et local, et à être attentifs à la certification et à la qualité (bio) des marques qu'ils achètent.

in Berlin interview de Peter van Akkeren, director
Leurs produits de très bonne qualité sont bien coupés, ils rivalisent fièrement avec les marques haut de gamme. Le prix, bien qu'un peu plus cher que les sous-vêtements « normaux », devient un investissement de petite dimension, à peine plus cher qu'une affiliation à une quelconque ONG environnementale, de défense des droits de l'homme, mais en plus pratique... l'adhésion tiens au chaud ! Mais, en plus ils sont engagés aussi comme une ONG, en distribuant une partie de leurs bénéfices à du crowd funding pour des projets de développement.  Irréprochable !

Pas de pétition à signer, pas de manifestation ostentatoire, juste s'habiller le matin.
Bien, que... cet été, ils ont participé aux Underwear Run in Amsterdam, (voir sur d'autres photos) manifestation bon enfant où, dans la rue, chacun portait seulement ses sous vêtements pour exprimer son opinion sur le manque de transparence des marques de lingerie ou de mode vestimentaire : leur blog

La transparence pour la lingerie... chez Saint Basics, c'est un jeu de mot, car le coton est tout ce qu'il y a de plus opaque ! Mais cela devient un argument de vente quand c'est un label de qualité certifié GOTS.
La fibre utilisée est longue, ce qui donne douceur et résistance, elle est durable (3 à 4 ans, contrairement aux fibres courtes qui durent 1 à 2 ans), produite dans une ferme écologique  en Turquie où les employés sont payés à des salaires normaux ( selon nos standards)  pour vivre dans de bonnes conditions.

Saints est une marque cotée, malgré sa  jeunesse (trois ans), parmi les 10 premières marques durables en Hollande ( top 10 ) sur le site Web « RankBrands » qui juge les critères de durabilité des marques.

Leur communication est simple, efficace, pas tape à l’œil pour un sou... Une personne devant un mur montrant des logos très 70's d'un enfant qui travaille, un robinet qui coule...

Un geste simple, un engagement au quotidien sur un des produits les plus vendus sur le marché du textile.
Soyons égoïstes, portons des culottes citoyennes qui font du bien à la planète ! Et, dans l'intimité, c'est aussi un argument...qui peut faire la différence !

Les sites : 

 Saint Basics ethical underwear 

is "invisible", but wears the pants !  

They work "behind the scenes" to change attitudes. Their idea is simple: make people responsables daily with their basic underwear.

underwear run in Amsterdam July 2014
Wear ethical sustainable underwear encourages people to consume less and local, and to be attentive to the certification and organic quality of the brands they buy.

Their high quality products are well cut, they proudly compete with the premium brands. The price, though, a bit more expensive than underwear "normal", becomes a small-scale investment, barely more than a membership in any environmental NGOs, human rights, but ... more convenient to keep warm! But in addition they are also engaged as an NGO distributing a portion of its profits to the
  crowd funding for development projects. Impeccable!

No petition to sign, no ostentatious event, just getting dressed in the morning.

Well, that ... this summer, they participated in the "Underwear run " event  in the street, each wearing only his underwear to express his opinion on the lack of transparency of lingerie brands or fashion dress.
Transparency for lingerie ... at Saint Basics is a pun, because cotton is all there is more opaque! But it becomes a selling point when it is a quality certified GOTS.

The fiber used is long, giving softness and strength, it is durable (3-4 years, as opposed to short fibers that last 1-2 years), produced in an ecological farm in Turkey where employees are paid regular salaries, by our standards,  to live in good conditions.

Saints is registered
on the Web "Rank Brands', despite his youth (three years), among the top 10 sustainable brands in the Netherlands. Rank brands site that considers sustainability criteria in  brands.
Their communication is simple, effective, not flashy for a penny ... A person against a wall showing logos very 70's of a working child, a leaky faucet ...

A simple gesture, a daily commitment on one of the product most sold in the market textile products.

Be selfish, bring citizen suits that are good for the planet ! And in private, it is also an argument ... that can make a difference !


Saint Basics, bragas eticas... 

Saint basics es "invisible",  
pero lleva los pantalones
Ellos trabajan "en la sombra" para cambiar las actitudes. Su idea es simple: hacer que las personas  se hagan responsables cada día, con su ropa interior llamada " básica".

Hacer ropa interior ética de larga duración (lo que significa sostenible) anima a la gente a consumir menos y local, estar atentos a la certificación de calidad y marcas orgánicas que compran.

 
Sus productos de alta calidad están bien cortados, que con orgullo pueden hacer competir con las marcas premium. El precio, aunque un poco más caro que la ropa interior "normal" se convierte en una inversión a pequeña escala, apenas más de una membresía en alguna ONG de medio ambiente, de derechos humanos, pero ... más conveniente para mantener el calor !  

Pero, además también dedican una parte de sus beneficios a la distribución como ONG  a la financiación de multitud de proyectos de desarrollo. Impecable !
Ninguna petición para firmar, ningún evento ostentoso, sólo vestirse por la mañana.  


Bueno, eso ... este verano, participaron en los "underwear run", la carrera de ropa interior en Amsterdam en la calle, cada uno vestido sólo de su ropa interior para expresar su opinión sobre la falta de transparencia de las marcas de la ropa interior o de moda.
Transparencia para la ropa interior ... en Saint Basics es un juego de palabras, porque el algodón es todo es opaco ! Esto se convierte en un argumento de venta cuando se trata de una calidad certificada GOTS .

La fibra utilizada es larga, dando suavidad y resistencia, es durable (3-4 años, en oposición a fibras cortas que duran 1-2 años), producidas en una granja ecológica en Turquía donde los empleados reciben sueldos regulares (por nuestros estándares) para vivir en buenas condiciones.

Saints es una marca seleccionada, a pesar de su juventud (tres años), entre las 10 mejores marcas sostenibles en
Holanda en la web "Rank Brands 'que considera las marcas con criterios de sostenibilidad.

Su comunicación es simple, eficaz, no llamativa para un centavo ... Una persona en contra de una pared que muestra los logotipos propios de los 70's, un niño que trabaja, un grifo que gotea ...

Un simple gesto, un compromiso diario en uno de los productos textiles lo más vendido  del mercado.

egoísta, vestir bragas ciudadanas que son buenas para el planeta ! Y en privado, también es un argumento ... que pueden hacer la diferencia...